Tout a commencé dans la baignoire familiale, lorsqu'il est né sans que les eaux ne se soient rompues. Il est passé de l'eau la plus fertile du corps d'une femme à l'eau de Valence, connue pour son goût calcaire. Il est arrivé en faisant briller la surface de l'eau avec une couche de graisse brillante et blanchâtre. À ce moment-là, le médecin a dit, en regardant le diamètre du cordon ombilical : "Cet enfant est né avec un don".
Une arrivée au monde par un geste simple, grâce à une mère courageuse et un père curieux.
Il s'est endormi immédiatement, et depuis lors, il est connu comme un rêveur un peu imprévisible et insatiable.

Une éducation alternative à "Escuela 2" l'a conduit à répondre rapidement "Artiste" à la question fastidieuse que les adultes posent si souvent aux enfants : "Que veux-tu faire quand tu seras grand ?", affirmant que de cette façon, il pourrait faire ce que, en tant qu'enfant, on ne le laissait pas faire.
Officiellement, il était un mauvais élève, ce qui lui a donné un grand intérêt pour la pédagogie. Mauvais élève face aux professeurs à l'autorité trompeuse, et grand pédagogue pour ceux qui ont besoin de soutien, qu'il soit physique, psychologique ou moral. C'est de là qu'est née sa sensibilité pour accompagner les personnes en situation de handicap et les personnes atteintes de troubles psychiatriques par le biais de la création artistique.

Sa formation artistique a commencé en 2015 avec Juan Azpeitia, un grand peintre et pédagogue basque à Saint-Sébastien, et avec Cani, une grande pédagogue disciplinée et généreuse. Grâce à cette expérience, il a décidé de se présenter aux Beaux-Arts de Bordeaux, sans parler français.

Il a étudié les Beaux-Arts à Bordeaux, en France, jusqu'en 2019, ce qui lui a permis de développer un travail à la fois de performances et d'installations, ainsi que pictural et sonore, qu'il a conclu avec le concept expérimental du "gribouillage" comme une source chaotique d'où tout naît, un concept qu'il défend encore ardemment dans son travail aujourd'hui.

En 2017, pendant ses études, il a été victime d'un arrêt cardiaque qui a provoqué une perte de mémoire à court terme, qui s'est finalement rétablie. C'est alors qu'est née l'idée que "le gribouillage est le seul moyen de rendre l'art accessible à ceux qui manquent de mémoire, c'est-à-dire l'humain".

Le monde de l'audiovisuel s'est ouvert à lui grâce à "La estatua partida", un long métrage sur un folkloriste de Ségovie appelé Agapito Marazuela, qui a été diffusé sur TVE en 2019 et est disponible sur Filmin. Dans ce documentaire, Bastian a réalisé un grand travail en tant qu'assistant de production, de montage et d'étalonnage pour la société de production La Jetée Films.

Après son déménagement, il a vécu dans un village d'artistes communautaire près d'Angoulême appelé "La brousse" où il a décidé de postuler à un master en art et science à Bruxelles.

En 2022, il a terminé son master en "Pratiques de l'art, complexité scientifique" à l'École de Recherche Graphique de Bruxelles (ERG), intitulant son travail de fin d'études "Que me dirais-je si je perdais la mémoire ?", dans lequel il explore des questions philosophiques et artistiques sur l'autonomie d'apprentissage et la nécessité d'un contexte fertile pour créer.
Il a ensuite effectué un stage au Club Antonin Artaud, un centre de jour pour personnes atteintes de troubles psychiatriques, où il a animé l'atelier d'arts plastiques avec Bartolomé Gomila et Mathias Roche.

Depuis, il développe des expositions en Espagne et en Belgique.